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Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du RCP.
Utilisation concomitante du millepertuis (voir rubrique 4.5 du RCP).
Hyperphosphatémie
L’hyperphosphatémie est un effet pharmacodynamique attendu avec l’administration de pemigatinib (voir rubrique 5.1 du RCP). Une hyperphosphatémie prolongée peut provoquer la précipitation de cristaux de phosphates de calcium pouvant entrainer une hypocalcémie, la minéralisation des tissus mous, une anémie, une hyperparathyroïdie secondaire, des crampes musculaires, une activité convulsive, un allongement de l’intervalle QT et des arythmies (voir rubrique 4.2 du RCP). Une minéralisation des tissus mous, y compris une calcification et une calcinose cutanées, a été observée avec le traitement par pemigatinib.
Les recommandations pour la prise en charge de l’hyperphosphatémie comprennent la restriction de l’apport alimentaire de phosphates, l’administration d’un traitement réduisant les phosphates et la modification de la dose si nécessaire (voir rubrique 4.2 du RCP). Le traitement réduisant les phosphates a été utilisé par 19 % des patients pendant le traitement par pemigatinib (voir rubrique 4.8 du RCP).
Hypophosphatémie
L’arrêt du traitement et du régime réduisant les phosphates doit être envisagé pendant l’interruption du traitement par pemigatinib ou si le taux de phosphates sériques se trouve en dessous des valeurs normales. Une hypophosphatémie sévère peut se présenter avec une confusion, des convulsions, signes neurologiques focaux, une insuffisance cardiaque, une insuffisance respiratoire, une faiblesse musculaire, une rhabdomyolyse et une anémie hémolytique (voir rubrique 4.2 du RCP). Les hypophosphatémies de grade ≥ 3 étaient observées chez 14,3 % des patients. Aucun des événements n’a été grave, n’a conduit à l’arrêt ou à une réduction de la dose. Une interruption de traitement est survenue chez 1,4 % des patients.
Pour les patients présentant une hyperphosphatémie ou une hypophosphatémie, une surveillance et un suivi étroit supplémentaire des troubles de la minéralisation osseuse sont recommandés.
Décollement séreux de la rétine
Pemigatinib peut provoquer des décollements séreux de la rétine, qui peuvent se manifester par des symptômes tels qu’une vision floue, des corps flottants dans le champ visuel ou une photopsie (voir rubrique 4.8 du RCP). Ces symptômes peuvent avoir une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines (voir rubrique 4.7 du RCP).
Un examen ophtalmologique, y compris une tomographie par cohérence optique (TCO), doit être effectué avant le début du traitement et tous les 2 mois pendant les 6 premiers mois de traitement, tous les 3 mois par la suite, et en urgence à tout moment en cas de symptômes visuels. En cas de décollement séreux de la rétine, il convient de suivre les recommandations sur les modifications de la dose (voir rubrique 4.2 du RCP).
Au cours de l’étude clinique, il n’y avait pas de surveillance de routine, y compris la TCO, pour détecter un décollement séreux asymptomatique de la rétine. Par conséquent, l’incidence du décollement séreux de la rétine asymptomatique de la rétine avec pemigatinib est inconnue.
Une attention particulière doit être portée aux patients présentant des troubles oculaires cliniquement significatifs, tels que les atteintes de la rétine, y compris mais sans s’y limiter, la rétinopathie séreuse centrale, la dégénérescence maculaire/ rétinienne, la rétinopathie diabétique, et un décollement de la rétine antérieur.
Sécheresse oculaire
Pemigatinib peut provoquer une sécheresse oculaire (voir rubrique 4.8 du RCP). Les patients doivent, si nécessaire utiliser un émollient ophtalmique afin de prévenir ou traiter la sécheresse oculaire.
Toxicité embryo-ftale
Selon le mécanisme d’action et les résultats d’une étude sur la reproduction animale (voir rubrique 5.3 du RCP), Pemigatinib peut provoquer des dommages au foetus lorsqu’il est administré à une femme enceinte. Les femmes enceintes doivent être informées du risque potentiel pour le foetus. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement par pemigatinib et pendant 1 semaine après la dernière dose.
Il faut indiquer aux hommes ayant des partenaires féminines en âge de procréer qu’ils doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement par pemigatinib et pendant au moins 1 semaine après la dernière dose (voir rubrique 4.6 du RCP).
Augmentation de la créatinine sanguine
Pemigatinib peut augmenter la créatinine sérique en diminuant la sécrétion tubulaire rénale de la créatinine. Cela peut être dû à l’inhibition des transporteurs rénaux OCT2 et MATE1 et ne peut pas affecter la fonction glomérulaire. Au cours du premier cycle, le taux de la créatinine sérique a augmenté (augmentation moyenne de 0,2 mg/ dL) et a atteint l’état d’équilibre au 8e jour, puis a diminué pendant les 7 jours d’arrêt du traitement (voir rubrique 4.8 du RCP). Des marqueurs alternatifs de la fonction rénale doivent être envisagés si des cas d’augmentations du taux de la créatinine sérique persistent.
Association avec des inhibiteurs de la pompe à protons
L’utilisation concomitante de pemigatinib et d’inhibiteurs de la pompe à protons doit être évitée (voir rubrique 4.5 du RCP).
Association avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4
L’utilisation concomitante de pemigatinib et de puissants inhibiteurs du CYP3A4 nécessite un ajustement de la dose (voir rubriques 4.2 et 4.5 du RCP). Les patients doivent être invités à éviter de consommer du pamplemousse ou du jus de pamplemousse pendant le traitement par pemigatinib.
Association avec des inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4
L’administration concomitante de pemigatinib et d’inducteurs puissants et modérés du CYP3A4 n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5 du RCP).
Métastases du SNC
Les métastases cérébrales/du SNC non traitées ou en progression n’ayant pas été autorisées dans l’étude, l’efficacité dans cette population n’a pas été évaluée et aucune recommandation posologique ne peut être faite. Cependant, le passage à travers la barrière hémato-encéphalique de pemigatinib devrait être faible (voir rubrique 5.3 du RCP).
Contraception
Selon les résultats d’une étude réalisée chez l’animal et son mécanisme d’action, Pemazyre® peut causer des dommages au foetus lorsqu’il est administré à une femme enceinte. Les femmes en âge de procréer traitées par Pemazyre® doivent être informées de la nécessité de ne pas débuter une grossesse et les hommes traités par Pemazyre® doivent être informés de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée chez les femmes en âge de procréer et chez les hommes ayant une partenaire en âge de procréer pendant le traitement par Pemazyre® et pendant 1 semaine après la fin du traitement (voir rubrique 4.6 du RCP).
Test de grossesse
Un test de grossesse doit être réalisé avant l’initiation du traitement afin d’exclure une grossesse.
Effets d’autres médicaments sur Pemigatinib
Inhibiteurs puissants du CYP3A
Un inhibiteur puissant du CYP3A4 (itraconazole 200 mg une fois par jour) a augmenté de 88 % la moyenne géométrique de l’ASC du pemigatinib (IC à 90 %, 75 %, 103 %), ce qui pourrait accroître l’incidence et la sévérité des effets indésirables du pemigatinib. La dose chez des patients qui prennent 13,5 mg de pemigatinib une fois par jour doit être réduite à 9 mg une fois par jour et la dose chez des patients qui prennent 9 mg de pemigatinib une fois par jour doit être réduite à 4,5 mg une fois par jour (voir rubrique 4.2 du RCP).
Inducteurs du CYP3A4
Un inducteur puissant du CYP3A4 (rifampicine 600 mg une fois par jour) a réduit de 85 % la moyenne géométrique de l’ASC du pemigatinib (IC à 90 %, 84 %, 86 %), ce qui pourrait diminuer l’efficacité de pemigatinib. L’utilisation concomitante d’inducteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, rifampicine) doit être évitée pendant le traitement par pemigatinib (voir rubrique 4.4 du RCP). L’utilisation concomitante de pemigatinib et de millepertuis est contre-indiquée (voir rubrique 4.3 du RCP). En cas de nécessité, d’autres inducteurs enzymatiques (par exemple éfavirenz) doivent être utilisés sous surveillance étroite.
Inhibiteurs de la pompe à protons (IPPs)
Les rapports des moyennes géométriques du pemigatinib (IC à 90 %) pour la Cmax et l’ASC étaient de 65,3 % (54,7 ; 78,0) et de 92,1 % (88,6 ; 95,8), respectivement, lorsqu’il était administré chez des sujets sains simultanément à l’ésoméprazole (un inhibiteur de la pompe à protons), par rapport au pemigatinib seul. L’administration concomitante d’un inhibiteur de la pompe à protons (ésoméprazole) n’a pas entraîné de modification cliniquement importante de l’exposition au pemigatinib.
Cependant, chez plus d’un tiers des patients ayant reçu des IPPs, une réduction significative de l’exposition au pemigatinib a été observée. Les IPPs doivent être évités chez les patients qui prennent du pemigatinib (voir rubrique 4.4 du RCP).
Antagonistes des récepteurs H2
L’administration concomitante de ranitidine n’a pas entraîné de modification cliniquement importante de l’exposition au pemigatinib.
Effets du pemigatinib sur d’autres médicaments
Effet du pemigatinib sur des substrats du CYP2B6
Les études in vitro montrent que le pemigatinib induit le CYP2B6. L’administration concomitante du pemigatinib et de substrats du CYP2B6 (par exemple cyclophosphamide, ifosfamide, méthadone, éfavirenz) peut diminuer leur exposition. Une surveillance clinique étroite est recommandée lorsque pemigatinib est administré avec ces médicaments ou tout substrat de la P-gp ayant un indice thérapeutique étroit.
Effet du pemigatinib sur des substrats de la P-gp
In vitro, pemigatinib est un inhibiteur de la P-gp. L’administration concomitante du pemigatinib avec des substrats de la P-gp (par exemple digoxine, dabigatran, colchicine) peut augmenter leur exposition et ainsi leur toxicité. L’administration du pemigatinib doit être espacée d’au moins 6 heures avant ou après l’administration de substrats de la P-gp avec un indice thérapeutique étroit.
Contraceptions masculine et féminine/femmes en âge de procréer
Selon les résultats d’une étude réalisée chez l’animal et de son mécanisme d’action, pemigatinib peut causer des dommages au foetus lorsqu’il est administré à une femme enceinte. Les femmes en âge de procréer traitées par pemigatinib doivent être informées de ne pas débuter une grossesse et les hommes traités par pemigatinib doivent être informés de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée chez les femmes en âge de procréer et chez les hommes ayant une partenaire en âge de procréer pendant le traitement par pemigatinib et pendant 1 semaine après la fin du traitement. L’effet du pemigatinib sur le métabolisme et l’efficacité des contraceptifs n’ayant pas été étudié, les méthodes barrière doivent être utilisées comme un deuxième moyen de contraception, pour éviter une grossesse.
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation du pemigatinib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3 du RCP). Sur la base des données obtenues chez l’animal et de la pharmacologie du pemigatinib, Pemazyre® ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si l’état clinique de la femme nécessite un traitement par pemigatinib. Un test de grossesse doit être réalisé avant l’initiation du traitement afin d’exclure une grossesse.
Allaitement
L’excrétion du pemigatinib ou ses métabolites dans le lait maternel n’est pas connue. Le risque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. L’allaitement doit être interrompu pendant le traitement par Pemazyre® et pendant une semaine après l’arrêt du traitement.
Fertilité
Il n’existe pas de données sur l’impact du pemigatinib sur la fertilité humaine. Aucune étude de fertilité animale n’a été menée avec pemigatinib (voir rubrique 5.3 du RCP). Sur la base de la pharmacologie du pemigatinib, l’altération de la fertilité masculine et féminine ne peut pas être exclue.